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Caracas, sujet d’étude
Septembre 1976, dans le cadre de son activité professionnelle liée à l’aménagement du territoire, mon père est invité au Venezuela.
En effet, les autorités locales lui proposent de découvrir les récentes réalisations urbanistiques à Caracas.
Le « République bolivarienne du Venezuela », nom officiel en l’honneur de Simón BOLIVAR, est une république fédérale.
Elle est située dans la partie la plus septentrionale de l’Amérique du Sud.
Elle est bordée au Nord par la mer des Caraïbes, à l’Est-Sud-Est par le Guyana, au Sud par le Brésil, au Sud-Sud-Ouest et à l’Ouest par la Colombie.
Au premier abord, je crois que mon père a été emballé à l’idée de retourner en Amérique du Sud.
En effet, en 1958, il réalisait un road trip au Mexique.
Il en avait gardé de sacrés souvenirs, du coup, partir au Venezuela était certainement loin d’être une corvée pour lui !
Venezuela, présentation rapide
Le « République bolivarienne du Venezuela », nom officiel en l’honneur de Simón BOLIVAR, est une république fédérale.
Elle est située dans la partie la plus septentrionale de l’Amérique du Sud.
Elle est bordée au Nord par la mer des Caraïbes, à l’Est-Sud-Est par le Guyana, au Sud par le Brésil, au Sud-Sud-Ouest et à l’Ouest par la Colombie.
Sa devise est « Dios y Federación » et son hymne le « Gloria al Bravo Pueblo ».
La langue nationale est l’espagnol et sa principale métropole est Caracas, également capitale.
Le pays est majoritairement catholique et sa population est composée essentiellement de métis.
Histoire et indépendance
Le 3 août 1498, lors de son 3ème voyage, Christophe COLOMB nomme « Isla de Gracia » cette terre sur laquelle il débarque.
En effet, il la prend pour une île et ce surnom est encore utilisé pour désigner le pays.
Ce sont les Espagnols qui, au cours des 3 siècles suivants, réalisent la colonisation et l’administration de l’actuel territoire vénézuélien à travers les cabildos coloniaux.
À la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème, inspirés par les révolutions américaines, françaises et haïtiennes, les futurs héros de la nation incarnent un effort d’émancipation et d’indépendance des colonies espagnoles en Amérique.
Le 5 juillet 1811, le Venezuela se déclare indépendant. Simón BOLIVAR est le grand leader de ce mouvement et des luttes pour la construction d’une nouvelle nation.
L’or noir
En 1950, le Venezuela est classé au 4ème rang mondial par rapport au PIB par habitant, derrière les États-Unis, la Suisse et la Nouvelle-Zélande. Cette aubaine poussée par les revenus pétroliers croissants pousse à considérer le pays alors comme le plus riche d’Amérique Latine. Ainsi, en 1976, l’agence de notation MOODY’S note la dette du Venezuela « AAA », soit la meilleure note possible.
Le Venezuela est le premier pays au monde dans le classement par réserves de pétrole prouvées devant l’Arabie saoudite.
Cependant ses réserves sont majoritairement sous forme de sables bitumineux.
Une capitale bétonnée
La ville de « Santiago de León de Caracas », connue sous le nom de « Caracas », est la capitale et la plus grande ville du Venezuela.
Elle est située au Nord du pays, entre 760 et 910 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Elle se situe à proximité de la mer des Caraïbes, dans une vallée entourée de montagnes de près de 2130 mètres.
La ville bénéficie d’un climat tropical humide, type mousson, quelque peu tempéré par l’altitude.
Accueillants, les hôtes vénézuéliens de Jean-Paul organisent des visites de Caracas par voie terrestre et aérienne.
De vastes complexes d’immeubles effacent peu à peu l’histoire de la ville dans une course éperdue à la modernité.
Les quelques bâtiments historiques qui subsistent encore sont alors comme noyés au milieu des échangeurs autoroutiers et des immeubles sans humanité.
Cacher la misère et les inégalités
De la ville coloniale fondée en 1567, il ne reste donc quasiment rien en 1976.
Seul le tracé des rues en quadrillage, hérité des Espagnols, est encore visible.
La prétendue modernité vient en réalité accentuer la fracture sociale entre les Vénézuéliens.
D’un côté les bidonvilles pour nombre de pauvres et de l’autre, des immeubles ou villas de luxe pour les membres des classes supérieures. Au point que certaines réalisations peuvent faire pâlir les grosses fortunes nord-américaines.
Déjà sensibilisé, voir affecté, par la misère sud-américaine lors de son périple au Mexique en 1958, Jean-Paul est de nouveau confronté à cela. Il fait probablement bonne figure auprès de ses hôtes aveuglés par leurs projets. Il garde pour lui le dégoût que lui inspire cet urbanisme inhumain, conduit à marche forcée mais surtout, présenté comme le progrès absolu !
De ce voyage, Jean-Paul rapporte à ses garçons des chapeaux de vaquero, style cowboy.
Il range ses diapositives, témoignage d’une ville sans âme qui tente de dissimuler la misère de son peuple.
Je crois que c’est la dernière fois que mon père fera ce type de déplacement.
Par la suite, il se contentera de la France et des DOM lors de ses déplacements professionnels.